Histoire
Les habitants de notre région appartenaient à l’origine au peuple des Bituriges Cubis. C’était, selon leur devise, une population fière et entreprenante. « Le pouvoir suprême appartenait aux Bituriges », telle était cette devise. Il est vrai en effet qu’ils fondèrent les villes de Bordeaux et Milan.
Au Moyen Age, vers l’an 1000, furent installés dans notre région des établissements religieux et notamment ici un monastère fut construit par un seigneur nommé Sarlon le Riche. Ce monastère de Sarlon le Riche donna alors le nom à ce lieu «Monastellum de Sarlon » qui fut francisé ensuite en Menetou-Salon. Les habitants de Menetou sont des Monestrosaloniens.
Sarlon le Riche était, pense-t-on, un descendant des envahisseurs normands. Une rue de Bourges porte d’ailleurs son nom, « la rue Coursarlon ».
Du temps de la Principauté de Boisbelle, Menetou était divisé en deux parties :
- Le Menetou taillable du bailliage de Mehun, et donc dépendant du Roi de France (bourg bas et partie sud-ouest).
- Le Menetou franc, dit le Fief Pot, qui était intégré à la Principauté de Boisbelle (bourg haut et partie sud-est).
Le Menetou royal avait son centre au château actuel, lequel a été modifié et embelli fin XIXème et début XXème par les Princes d’Arenberg.
Le Fief Pot, qui appartenait à la Principauté de Boisbelle et en avait tous les avantages (privilèges de liberté et d’impôts réduits) était rattaché au château de la Chaintre.
C’est en 1590 que les deux châteaux ont appartenu à la même famille, les Pot de Rhodes, devenant ainsi dépendant d’une part, de Mehun (Menetou royal) et, d’autre part de Boisbelle pour leur seigneurie franche de la Chaintre. Ce qui revient à dire, qu’à partir de 1590, deux entités, la taillable et la franche, continuèrent d’exister comme par le passé mais sous la domination d’un seigneur unique.
Le château de la Chaintre fut ainsi progressivement délaissé, la famille préférant vivre au château actuel. Utilisé quelque temps comme résidence secondaire et pour loger certaines personnes du village fin XVIIIème il est alors tombé en désuétude.
Finalement abandonné dès 1840 il servit de carrière de pierres lorsqu’il fallut reconstruire le village du bourg bas après le grand incendie (voir Lettre d'Information n°2, page 14). C’est sur ses ruines que fut construit l’actuelle résidence autonomie.
Le Menetou bourg bas était à l’époque traversé par un ruisseau provenant de la Fontaine St Pierre (le vivier actuel) et passait devant l’église pour s’écouler ensuite vers Fontbertrange.
Pour en savoir plus ....
Les opuscules de Maurice PLANCHON consacrés à la vie à Menetou de 1974 à 1982